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"Dans la tempête" de Madeleine Chapsal est disponible à la Grande Brasserie à la gare d'Agen (47)

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Message par Admin Sam 6 Déc - 15:59

"Le dragon, la bête monstrueuse, infâme, n'est pas seulement, dans le roman de Madeleine Chapsal, la folle tempête qui ravagea une partie de la France fin décembre 99, et en particulier la Charente, où se passe l'histoire.
C'est aussi la force décuplée de la pulsion de mort qui prépare une autre vie en commençant par détruire l'ancienne, insatisfaisante de tous points de vue.
Les arbres déracinés, les maisons et jardins dévastés, les raz-de-marée, l'électricité et le téléphone coupés, tout cela est une métaphore du malaise de vivre d'une femme qui a apparemment tout pour être heureuse, au moment où elle est prête à voir les dégâts causés par sa façon parisienne de vivre très superficielle, et justement très enracinée au sens où rien n'en menace vraiment le confort, l'uniformité. Comme si femme libre elle représentait l'éternité idyllique, et qu'elle ne le supportait plus. Comme si être femme de cette façon-là s'avérait absurde.
La question qui habite ce roman est: comment une histoire d'amour entre un homme et une femme peut-elle véritablement s'enraciner dans la durée, alors même qu'il est beaucoup question de divorces et de nombreuses aventures sexuelles sans lendemain dans ce texte ?
Qu'est-ce qui empêche l'enracinement de l'arbre de vie? Par exemple, le fait que Melissa, l'héroïne du roman, ressemble, par sa manière de vivre, à un homme, même si elle est très féminine et très remarquée des hommes, même si elle ne fait plus que laisser les hommes venir à elle, pour des aventures qu'elle accepte comme elles viennent. Mine de rien, ce roman est un travail sur les femmes d'aujourd'hui, qui, par leur liberté sexuelle et leur indépendance financière, vivent comme des hommes, vivent en particulier le sexe comme eux. Alors, les arbres enracinés dans une terre trop détrempée ne résistent plus aux forts coups de vent. De même les arbres qui, comme les profits rapides, la course à l'argent, poussent très vite et ont très peu de racines.
Pour que l'arbre de vie s'enracine véritablement, il faut donc se déraciner des conforts de tous genres, celui de l'argent, des pouvoirs, du souvenir aussi. Par exemple, Antonia, vieille tante de province de Melissa, chérissant le grand cèdre bleu de son jardin, qui gardait de son ombre protectrice la maison, et qui semblait être une métaphore du mari défunt. La tempête ayant abattu ce magnifique cèdre, Antonia s'aperçoit que son ombre était très néfaste pour la maison, il la privait de lumière, de soleil, il engendrait de l'humidité, des moisissures. Après la tempête, Antonia retrouve l'amour et une nouvelle vie avec un homme du village que le souvenir, beau comme le cèdre bleu et la flottaison foetale, avait jusque-là occulté."

extrait de Alice Granger dans http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?page=ancientxt&cel=&repert=alice&titre=chapsal&num=89&id_auteur=&crit=

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